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Education : les élèves des lycées et collèges autour de Raymond Ndong Sima

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Comme prévue il y a quelques jours, la rencontre entre le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima et les élèves des lycées et collèges de la capitale gabonaise qui a eu pour cadre la salle annexe de l’immeuble Arambo de Libreville s’est tenue, le 5 décembre 2013 en présence, outre des concernés, des parents d’élèves et de certains chefs d’établissements.


Avant de donner la parole à ses hôtes, le premier ministre a tenu d’abord à situer le contexte et la raison pour laquelle il avait convoqué la présente réunion, tout en déplorant le fait que, malgré cette invite d’ailleurs acceptée par les élèves, certains se soient rués sur les artères de Libreville le mercredi 4 décembre 2013 pour selon eux, se faire entendre. Ainsi, au cours de cette rencontre, les élèves se sont exprimés à tour de rôle et par établissement pour exprimer les mobiles des actes répréhensifs ayant occasionné de nombreux dégâts matériels à travers les rues de Libreville. Pour la plupart, ils ne sont nullement opposés aux réformes actuelles annoncées par la tutelle. Ils estiment cependant de ne pas pouvoir en maîtriser tous les contours. Ils ont dit qu’en l’état, ces réformes ressemblaient plus aux sanctions qu’aux encouragements à l’effort.


Les élèves ont à l’évidence, laissé entendre que les autres points contenus dans ces réformes laissaient également penser à un goût d’inachevé d’un processus mal préparé. Ils ont notamment fait remarquer l’absence prolongée des professeurs dans les salles de classes et pour une poignée qui y met pieds, ce n’est souvent pas pour dispenser des cours, mais, faire l’acte de présence et repartir une fois le cahier signé. Pour les élèves, le spectre d’une année blanche en commençant par un premier trimestre stérile planait dans les esprits des uns et des autres alors qu’ils n’en sont en rien responsables. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase étant bien sûr ces réformes qu’ils veulent plus explicites au lieu d’en subir sans en savoir les résultats escomptés.


Autre préoccupation des élèves, leur mise à l’écart lors des prises de décisions qui les engagent tout au long de leur cursus scolaire. Quant aux parents d’élèves présents à cette rencontre, ils ont salué la promptitude avec laquelle Raymond Ndong Sima a tenu à échanger avec les élèves grognards alors même qu’il pouvait les renvoyer vers leur ministère de tutelle. Cependant, ils ont dénoncé la présence des forces de sécurité autour des établissements scolaires qui ne garantissent pas toujours la sérénité dans un milieu qui se veut convivial.


En réponse à toutes ses interrogations, le Chef du gouvernement s’est dit très satisfait de la décision salutaire du Président de la République consistant à sursoir la mise en exécution de la réforme. Il a expliqué que dans le terme suspension, il y avait plusieurs volets car la réforme étant une loi, on ne pouvait pas simplement décider de son annulation selon la volonté des élèves. Raymond Ndong Sima a relevé la complexité qu’il y a à modifier une loi. Pour lui, il faut une certaine procédure pour être en phase avec les textes en vigueur. Il a déclaré qu’une réforme à discussion mérite que l’on pose, sous des formes appropriées, le problème et si nécessaire ; en ce moment, la loi est obligatoirement modifiée. Il a ainsi rappelé son passage à l’Assemblée nationale justement sur cette question d’Education nationale. In fine, le chef du gouvernement a laissé entendre que la question de la modification de la loi n’est pas taboue.


Pour sa part et s’agissant de cette réforme, il a dit que l’intention est d’améliorer notre système éducatif qui devra s’arrimer à la compétition internationale. Tout en rappelant la promesse forte faite par le Chef de l’Etat dans son projet de société qui cadre avec un besoin fort de tous au regard d’un accroissement de la compétitivité entre les pays. D’où la nécessité de préparer les enfants mieux qu’aujourd’hui.
En guise de conclusion, le Premier ministre a une fois de plus, remercié le président de la République pour la mesure de suspension de la réforme incriminée. Ce qui ouvre selon lui, la porte à des discussions et aux travaux beaucoup plus sereins dans le futur. Il a en outre lancé un appel pour que la commission qui sera mise en place soit élargie et prenne en compte toutes les préoccupations afin que personne ne soit laissé.

Modifié : 19 / 12 / 2013

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