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RAPPORT GENERAL DE L’ATELIER

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Sous le haut patronage de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence, Ali BONGO ONDIMBA, le Ministère de l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable, a organisé, avec l’appui de l’Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie (IEPF), organe subsidiaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’atelier de validation de la Stratégie Nationale de Développement Durable, à Libreville du 29 au 30 mai 2012.
Cet atelier marque le point d’achèvement du processus itératif de l’élaboration de la stratégie, et s’est inscrit dans le contexte préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui se tiendra en juin 2012 à Rio de Janeiro au Brésil.
Cet atelier a rassemblé plusieurs acteurs représentant le secteur public, le secteur privé, les opérateurs économiques, la société civile, les partenaires au développement et la recherche.
La cérémonie d’ouverture, en session préliminaire du 29 mai 2012, présidée par Monsieur Désiré GUEDON, Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable, a été ponctuée par trois allocutions.
La première allocution a été prononcée par Monsieur Clément SIMA OBAME, Secrétaire Permanent de la Commission Nationale de Développement Durable. Dans son propos, il a précisé que c’est conformément aux engagements pris par notre pays lors des deux dernières conférences des Nations Unies sur le Développement Durable, celle de Rio de Janeiro en 1992 et celle de Johannesburg en 2002, que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, avait instruit le Gouvernement d’élaborer la Stratégie Nationale de Développement Durable du Gabon.
Cette haute instruction a donné lieu à la mise en place d’un Comité ad hoc, dont les travaux ont abouti à la production du document de stratégie qui a été soumis à validation à l’ensemble des parties prenantes. Ce document prend en compte l’essentiel des principaux mécanismes de planification sectoriels et multisectoriels en vigueur dans notre pays, y compris les différentes conventions internationales dans le domaine du développement durable auxquelles notre pays à adhérées.
La stratégie de développement durable de notre pays intègre, bien évidemment, les trois dimensions du développement durable définies par le rapport Brundtland des Nations Unies, notamment le développement économique, l’équité sociale et la protection de l’environnement. De même, cette stratégie est fortement inspiré par le projet de société de Monsieur le Président de la République « l’Avenir en confiance », à travers son triptyque « Gabon vert, Gabon industriel, Gabon des services », ainsi que ses neuf (9) principaux axes définis dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE).
Ce document de Stratégie Nationale de Développement durable est basé sur quatre (4) axes prioritaires comprenant chacun des programmes et des activités avec des indicateurs de suivi pertinents. Ces axes sont les suivants :

  • Promotion de la bonne gouvernance ;
  • Développement d’une prospérité économique soutenue ;
  • Amélioration et généralisation du bien-être social ;
  • Protection de l’environnement.

Prenant la parole à son tour, Monsieur Eric POPPE, Directeur du Bureau Régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour l’Afrique Centrale et l’Océan Indien, a d’abord apprécié, au nom de l’Organisation, la ferme volonté politique du Gouvernement gabonais d’accorder au développement durable la place de principale voie de sortie du cycle vicieux de la pauvreté. Il a exprimé son honneur et son plaisir de participer à cet atelier consacré à la validation de la Stratégie Nationale de Développement Durable du Gabon, qui est le fruit d’une étroite collaboration entre le Gouvernement gabonais et l’OIF.
L’orientation planifiée de la politique nationale en matière de développement durable dont dispose le Gabon aujourd’hui, sous forme de stratégie nationale, est une feuille de route triennale qui revêt deux aspects.

  • C’est d’abord un acte important, car l’essor accéléré du développement d’un pays passe impérativement par trois facteurs clés de réussite, notamment la création des richesses et des emplois, la justice sociale et la préservation de l’environnement.
  • C’est ensuite un acte fondateur, car la mise en place d’une Stratégie nationale de développement durable est un acte politique  d’une importance déterminante, destiné à aider le pays à relever les défis auxquels il est confronté.

Aussi l’intervenant a indiqué que la Stratégie Nationale de Développement Durable met l’accent sur les défis à relever par le Gouvernement gabonais, à savoir la mobilisation des ressources internes et externes, l’amélioration des capacités institutionnelles, humaines et l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques. Le succès de la stratégie repose aussi sur la mesure dans laquelle le secteur privé parviendra, en partenariat avec le Gouvernement et la société civile, à relever le défi de la compétitivité et de la croissance d’une économie verte au Gabon.
Il a également évoqué la question dialectique entre l’émergence économique et l’enracinement culturel issue de l’Appel de Lyon qui stipule que, « conscients du fait qu’il n’y a aucun exemple de développement réussi sans ancrage dans la culture qui en constitue le principal moteur pour toute société, ont souligné la nécessité de promouvoir le pluralisme culturel mondial comme fondement d’un développement humain harmonieux et durable ».
C’est dans cette optique qu’il a indiqué qu’il faut impérativement veiller à ce que le développement durable prenne en compte les dimensions transversales de la culture et les valeurs universelles des droits de l’homme.
Le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable, a prononcé l’allocution d’ouverture de l’atelier. Dans son discours, il a d’abord saisi l’occasion de remercier l’IEPF, pour son appui technique et financier qu’il ne cesse de nous apporter dans cette initiative nationale.
Il a précisé que depuis le Sommet de Rio en 1992, puis celui de Johannesburg en 2002, la communauté internationale a pris progressivement conscience des enjeux du développement durable et la nécessité de transformer nos repères culturels, nos modes de vie et nos stratégies de recherche et de développement.
Il a réitéré la vison de planification stratégique du Président de la République qui indique que « les nouveaux modèles de développement doivent être à la fois durables et plus soucieux de l’environnement pour faire face aux défis économiques, sociaux et démographiques actuels, et la croissance verte est d’autant plus nécessaire qu’elle permet de répondre de manière pérenne aux problèmes liés aux changements climatiques ».
Aussi, a-t-il rappelé que le Gabon, à l’instar des autres participants au processus de Rio, doit répondre à l’engagement pris lors des conférences internationales sur le développement durable, afin de mettre en œuvre des politiques globales cohérentes. De ce fait, notre pays qui s’est inscrit dans ce processus a enclenché cette dynamique depuis les années 1995 et 1997, avec l’étude prospective « Gabon 2025 » qui avait donné la vision du devenir du pays à l’horizon d’une génération.
C’est la raison pour laquelle le programme de développement engagé au Gabon et exprimé dans la présente Stratégie nationale de développement intègre la valorisation des 22 millions d’hectares de forêts, de 1 million d’hectares de terres arables et de 800 km de façade maritime. Dans cette optique, le Gabon travaille activement à la refonte de sa législation environnementale à travers un nouveau  Code du Développement Durable qui place la gestion et la conservation des ressources naturelles renouvelables au centre de la stratégie de développement du pays.
La cérémonie d’ouverture a été suivie par une plénière visant à une présentation synoptique du contenu de la stratégie, des objectifs et des résultats attendus de l’atelier. Ce qui a conduit à la mise en place de quatre (4) groupes de travail, à savoir :

  • Commission bonne gouvernance ;
  • Commission économie ;
  • Commission bien-être social ;
  • Commission environnement.

Au sortir de ces deux journées de travaux en commission, il ressort les conclusions suivantes :
Commission 1 :
Axe stratégique « Bonne Gouvernance »
A la suite des échanges entre les différents acteurs, le document a été amendé et enrichi pour donner la structure ci-dessous :

Programme n°1 : Renforcement des capacités des institutions de gouvernance;
Activité 3 :
1 nouvel indicateur : le taux de conformité de l’exécution du budget

Programme n°2 : Consolidation de l’Etat de droit ;
          Activité 6 :
1 nouvel indicateur : Nombre de personnes sanctionnées
         
         Activité 7 :
1 nouvel indicateur : nombre de statuts particuliers publiés

Programme n°3 : Protection des droits humains et des couches sociales les plus vulnérables ;
  
Activité 9 :
3 nouvelles actions (élaborer,)
-     Elaborer une stratégie de lutte contre l’insécurité
-     Mettre en place les OPJ sous le contrôle du Ministère de la Justice ;
-     Mettre en place des OPJ sur l’ensemble du territoire.

 Activité 11 :
 4 nouvelles actions
-     Mettre en place une législation pour la protection des personnes âgées ;
-     Mettre en place une base de données ;
-     Renforcer les structures d’accueil ;
-     Former le personnel

Programme n°4 : Renforcement du processus de décentralisation et participation des citoyens à la vie publique et la gestion locale ;

Activité 12 :
2 nouvelles actions
-     Mettre en œuvre la loi sur la décentralisation et ses textes d’application ;
-     Former les acteurs engagés dans le processus de décentralisation

Activité 14 :
1 nouvelle Action :
-     Elaborer les statuts de la fonction publique territoriale prévus dans la loi 1/2005 portant statut général de la Fonction Publique

Activité 16 :
Action : Elaborer et mettre en œuvre le Programme National de
Développement Local (PNDL)

Programme n°5 : Adoption des règles et  normes internationales relatives à la responsabilité sociétale.

Activité 17 :
Indicateur : nombre d’entreprises et d’acteurs sensibilisé

Recommandations

  • Faire une introduction sur la justification du Développement Durable ;
  • Prendre en compte le projet de loi d’orientation sur le Développement Durable en terme de Gouvernance institutionnelle ;
  • Intégrer la vision d’écotourisme et de Géotourisme développé par l’ANPN ;
  • Harmoniser le document de stratégie avec d’autres plans et le discours du Chef de l’Etat.

 

Commission 2 :
Axe stratégique prospérité économique

Après examen du document, la Commission a procédé aux amendements sur le fond et la forme de l’Axe Stratégique n° 2.
Constat 1 : les Ministères  contribuant à cet exercice ont  fortement  exprimé  leur volonté d’offrir un document de bonne qualité par des propositions pertinentes et cohérentes. 
Constat 2: Les secteurs  et départements  Ministériels  n’ayant  pas participé  à l’exercice, tels  les  Ministères de l’Economie numérique, du Budget,  des Finances et du  Commerce , des PME-PMI et le Privé  sont davantage interpelés  par la Commission Nationale du Développement Durable.
Constat 3 : La Commission  tient  à apprécier  particulièrement  les efforts d’élaboration des  leviers d’activités et la pertinence de certains indicateurs  déployés par les Ministères sectoriels  en vue d’assurer une exploitation et une utilisation durable des ressources naturelles.

Recommandations :
La Commission recommande ce qui suit :
1-Les secteurs techniques sus-cités doivent apporter  leurs contributions en vue d’enrichir la S.N.D.D.
2-Les secteurs techniques doivent procéder à l’évaluation chiffrée de leurs programmes/projets et de leur mise en œuvre pour les trois(3) prochaines années.
3-Une meilleure synergie entre les différents secteurs est nécessaire pour l’aboutissement effectif des projets.
4- La mise en place d’un Organe de suivi-Evaluation de la S.N.D.D

Commission 3 :
Axe stratégique bien-être social
L’examen de cet axe a conduit à la suppression, la reformulation des  activités, des leviers d’actions, des indicateurs et à la fusion de certains programmes.
Programme 1:
Activité 1 : reformulation de l’intitulé. Lire désormais: Diminuer le nombre de Gabonais vivant en-dessous du seuil de pauvreté d’ici à 2015.
Activité 6 : reformulation de l’intitulé. Lire désormais: Assurer la distribution des produits pétroliers en zones rurales.
Programme 2: sans changement.
Fusion des programmes 3, 4 et 5 et reformulation de l’intitulé. Lire désormais Programme 3 : EDUCATION, FORMATION ET RECHERCHE POUR TOUS.
Le Programme 6 devient le Programme 4.

  • Activité 18 : reformulation de l’intitulé. Lire désormais: Promouvoir l’autonomisation et les droits fondamentaux des femmes.

Le Programme 7 « Promotion du dialogue social » devient le Programme 5
Recommandations

  • La permutation de l’axe stratégique n°3 « Améliorer et généraliser le bien-être social » avec l’axe stratégique n°2 « Assurer une prospérité économique soutenue » ;
  •  L’insertion de la bibliographie en annexe du document;
  •  L’obtention de la liste des produits de première nécessité à la DGCC;
  •  Le manque de contexte et enjeux au Programme 5 « Promotion du dialogue social » commande que la CNDD s’attache les services d’un expert en la matière.

Commission 4 :
Axe stratégique Environnement
Le groupe a structuré l’axe stratégique 4 en 4 programmes dans un souci de cohérence.

  • Programme 1: Valorisation des biens et services environnementaux
  • Programme 2 : Gestion durable des forêts
  • Programme 3 : Gestion durable des écosystèmes aquatique
  • Programme 4 : Amélioration du cadre de vie

Recommandations

  • Au terme des travaux, le groupe recommande de:
  • consolider les activités 8 et 3; puis 19,21  ensuite 20 et 24
  • expliciter les enjeux de chaque programme pour une meilleure justification des actions
  • hiérarchiser les actions
  • revoir l’implantation de certains établissements dont les pompes funèbres, garages, etc.
  • Renforcer les capacités opérationnelles des municipalités en matière de curage des bassins versants et autres plans d’eau
  • Ressortir, dans le programme relatif à l’amélioration du cadre de vie, des projets visant l’urbanisation et l’assainissement
  • Mettre en place un groupe de travail restreint, composé de 6 à 8 personnes, pour affiner l’axe stratégique 4.

Fait à Libreville, le 30 mai 2012

Les Participants.

Publié le : 09 / 01 / 2014

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