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LES INVESTISSEMENTS AU GABON ET LES OPPORTUNITES OFFERTES AUX ACTEURS DU SECTEUR PRIVE

Le Gouvernement gabonais, en sa qualité de premier acteur de la construction du pays, s’est engagé à jouer son rôle de catalyseur-facilitateur, en donnant aux entreprises et aux investisseurs le coup de pousse nécessaire à cette fin. Cette action, les pouvoirs publics vont la réaliser en créant un cadre favorable, stimulant la prise de risques et en s’assurant que les moyens publics mis en œuvre seront investis de manière optimale. 

Les projets de développement
Inscrites dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), les priorités du Gouvernement sont, depuis 2010 orientées vers les projets de développement de grande envergure. Cette stratégie s’est matérialisée à la fois par la réalisation de travaux structurants dans tous les secteurs, la poursuite des efforts visant à renforcer la bonne gouvernance, l’amélioration du climat des affaires et la promotion du secteur privé.
Le PSGE prévoit de faire du Gabon une référence mondiale dans de nombreux domaines (tourisme, éducation, énergie, infrastructures, etc.), dans lesquels le Gouvernement s’est engagé à investir, afin de diversifier l’économie gabonaise et de la rendre moins dépendante de la monoproduction de ressources primaires, en particulier du pétrole. En 2012, ce produit a représenté 87% des exportations totales en valeur, 46% du PIB et 58,4% des recettes budgétaires. Les chiffres pour 2010, étaient déjà de 87%, 45% et 53,9%.

Les investissements
Depuis 2010, 40% de l’enveloppe budgétaire de l’Etat est affecté, chaque année, à l’investissement. La somme dégagée est consacrée, en grande partie, à l’infrastructure de base (transport, barrages hydroélectriques, structures scolaires, sanitaires, etc.) sur l’ensemble du territoire national, en vue de :
• améliorer les conditions de transport ;
• augmenter la production locale d’énergie verte ;
• créer et développer des zones économiques spéciales ;
• renforcer la place de l’économie numérique ;
• construire des logements sociaux.

Pour la période 2012-2016, le Gouvernement gabonais a prévu de réaliser 175 projets, pour un montant de 10.000 milliards de FCFA environ, dont 3.000 milliards de FCFA destinés au développement des routes (1 700 km) et 2.750 milliards de FCFA au réseau ferré (800km).
A l’horizon 2016, le Gabon disposerait de près de 3 400 km de routes bitumées (soit 30% du réseau national), supportant 80% du trafic national des biens et des personnes. Le bitumage devrait se poursuivre au-delà de 2016 et concernerait 2 500 km de routes supplémentaires jusqu’en 2022. 
Les investissements, orientés, pour l’essentiel, vers la construction et le renouvellement des infrastructures, sont contenus dans le Schéma Directeur National d’Infrastructures (SDNI), selon les directives du PSGE, lequel s’appuie sur trois piliers essentiels : le Gabon Vert, le Gabon Industriel et le Gabon des Services.
Pour mener à bien ces ouvrages, le Gabon compte sur le soutien des bailleurs de fonds nationaux et internationaux (Banque Gabonaise et Française Internationale, Banque Africaine de Développement, Banque Islamique de Développement, Union Européenne, Banque Mondiale, Fonds Monétaire International…). Il bénéficie, par ailleurs, grâce aux accords signés avec des partenaires stratégiques d’Asie (Inde et Singapour), de la contribution directe des entreprises multinationales (cas d’Olam). 

  • Les infrastructures de transport

Le transport routier et aérien
Trois (3) niveaux d’objectifs à horizon 2016 : (i) la construction des routes nationales et départementales ; (ii) et des rocades nationales (2 000 km de routes) ; (iii) le défi d’intégration sous-régionale (30 000 km de routes interrégionales), avec l’ambition de faciliter les transactions avec les pays voisins, en particulier ceux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
En matière d’infrastructures routières, quelques travaux sont en cours d’exécution :
Les travaux en cours d’exécution :
- la route du Cap Estérias
- la route Moanda – Bakoumba
- la route Ndendé – Mouila
- la route la Léyou – Lastoursville
- la route Maiengué – Fougamou
- la route Nationale 1 (PK 12 – Ntoum – Bifoun)
- la route Ndjolé – Médoumane
- la route Akiéni – Okondja
- la route Tchibanga – Mayumba
- la route Ndendé – Tchibanga
- la route Alembé – Mikouyi
- Construction du pont sur la Banio

Les travaux en voie de démarrage. Ils concernent :  
- la route Lalara – Koumaméyong
- la route Port-Gentil – Mandorové
- la route Oyem – Mongomo
- Contournement sud de Libreville : PK 15 – Owendo

Le transport aérien
Le Gouvernement a prévu, aux alentours de Bikélé, l’aménagement d’un aéroport international. L’Etat devrait débourser 450 milliards de FCFA pour la réalisation de ce vaste chantier au cours de la période 2012-2016.
Parallèlement à ces projets, il convient d’ajouter les infrastructures maritimes.

 

  • Infrastructures maritimes

Projets de construction de ports
L’Etat gabonais ambitionne d’améliorer les capacités portuaires du Gabon, avec la modernisation des infrastructures existantes et la construction de nouvelles. A ce jour, les projets visés sont : 
- le port maritime en eaux profondes de Mayumba ;
- le port maritime de Santa Clara ;
- le port fluvial à Lambaréné ;
- un nouveau terminal à conteneurs à Owendo.
Le coût des projets de construction des ports, pour la période 2012-2020, est fixé à 1,1 milliard de dollars, soit environ 550 milliards de FCFA.

  • Les projets ferroviaires et fluviaux sont liés aux nouveaux projets d’exploitation de gisements de fer, d’or et de manganèse.

D’autres projets infrastructurels sont à relever, parmi lesquels ceux liés à la promotion de l’habitat social, à la santé et à l’énergie.

  • Projets liés à l’habitat social

Le PSGE marque une réelle volonté politique de constructions de logements au Gabon afin de combler le déficit de 200 000 unités relevé dans ce secteur.
Depuis le début de l’année 2010, des contrats ont été signés avec des opérateurs économiques nationaux et étrangers. Mais le Gouvernement s’est heurté aux problèmes de cadastre et de droit foncier, retardant la viabilisation des terrains et le début des travaux.
Malgré cela, des efforts ont été entrepris. Des logements sont en cours de construction dans le pays, notamment à la Mondah, au nord de Libreville. Au début de l’année 2013, la BGFI Bank a octroyé un prêt de 100 milliards de F CFA (152,5 millions d’euros) sur trois ans à la Société nationale immobilière (SNI) pour financer la construction de plus de 3800 logements répartis entre les villes d’Owendo, Franceville, Moanda, Lambaréné, Mouila,Tchibanga, Makokou, Koula- Moutou, Port-Gentil et Oyem, dont environ les deux tiers en accession à la propriété et le reste en locatif.

  • Projets liés à la santé

Dans le domaine sanitaire, des efforts ont été déployés. En effet, les infrastructures existantes ont été rénovées, les équipements modernisés, tandis que de nouvelles structures ont été créées. Ainsi, l’ancien Centre hospitalier de Libreville (CHL) a été transformé en Centre hospitalo-universitaire de Libreville (CHUL). Puis, il y a le Centre hospitalier Universitaire d’Angondjé, qui abrite un institut de cancérologie et de neurologie. Dans la zone d’Owendo, un Centre hospitalo-universitaire est en voie de réalisation, avec en son sein un service spécialisé en stomatologie. Enfin, à Lambaréné, un centre hospitalo-universitaire est en phase de construction. Il devrait se spécialiser dans le traitement des maladies tropicales.
Toutes ces réalisations sont accompagnées d’opérations d’équipements, de réhabilitation  et de modernisations d’hôpitaux régionaux et centres médicaux publics disséminés dans le pays.

  • Les projets dans le domaine énergétique

L’énergie hydroélectrique
Afin de couvrir les besoins croissants du pays et assurer l’électrification de l’ensemble du territoire, le Gouvernement envisage d’ériger 6 nouveaux barrages hydroélectriques. Trois (3)sont déjà en construction :

  • le barrage de l’Impératrice sur la rivière Ngounié, produira 42 Méga Watt-heures (MW) pour un coût de 133 millions USD (66,5 milliards de FCFA). Son fonctionnement devra doper les activités minières (niobium à Mabounié, manganèse à Ndjolé), les usines de transformation de bois de la province du Moyen-Ogooué et l’activité économique dans les villes de Mouila et Mandji (dans la province de Ngounié). Ce barrage devrait renforcer également l’approvisionnement de Libreville et de la Zone Economique Spéciale de Nkok.

 

  • le barrage FE 2sur la rivière Okano, dans la province du Woleu-Ntem, aura une capacité de 36 MW pour un investissement de 105 millions USD (52,5 milliards de FCFA). Sa production alimentera également la province du Moyen-Ogooué (Ndjolé) et renforcera le réseau de Libreville. Devant débuter en 2013, les travaux devraient durer trois ans.

 

La réalisation de ces deux (2) barrages devrait permettre de créer près de 3000 emplois.

  • Le barrage du Grand Poubara (ou Poubara III), dans la province du Haut-Ogooué, est, à l’heure actuelle, le plus important projet énergétique du Gabon. L’ouvrage devrait produire à terme 240 MW contre 80 MW, précédemment) pour un investissement de 417 millions USD (200  milliards de FCFA). Les travaux, exécutés par la société Sino Hydro Corporation Limited, devraient s’achever fin août 2013. Un millier de personnes dont 700 Gabonais sont employés dans ce chantier de construction.

En somme, ces barrages hydroélectriques une fois opérationnelles permettront à la fois d’alimenter les populations rurales, de produire de l’électricité propre à moindre coût, de promouvoir le développement de l’industrie (en alimentant, notamment les Zones Economiques Spéciales), de générer des emplois aux populations locales et d’améliorer leur cadre de vie. Ce qui porterait la capacité de production énergétique à plus de 1200 MW en 2016 contre 390 MW aujourd’hui.

L’énergie thermique
Dans la perspective d’une meilleure fourniture en énergie, le Gabon s’est également doté de centrales thermiques, alimentées au gazole, au fioul et au gaz naturel. Ainsi en est-il de la centrale électrique d’Alénakiri, construite par la société israélienne Telemania. D’une capacité de production de 70 MW, elle devrait doper la production de Libreville et favoriser le relèvement de celle de la ZES de NKOK. De même, une centrale, d’une capacité de 105 méga-watts, construite par la Société d’Electricité de Téléphone et d’Eau du Gabon (SETEG), a démarré ses activités à Port-Gentil en 2012 dans le cadre du développement de la Zone Agricole de Mandji. Elle devrait être opérationnelle en 2013.

Opportunités d’engagement offertes au secteur privé national et étranger

Dans le cadre de la diversification de l’économie, l’amélioration du climat des affaires demeure pour le Gouvernement un objectif majeur. A cet effet, des dispositifs réglementaires et institutionnels ont été mis en place pour faciliter le déploiement des acteurs nationaux et étrangers du secteur privé.
1- Dispositif réglementaire
Au niveau réglementaire, le dispositif normatif comprend :

  •  la Charte des investissements ;
  •  le code minier ;
  • le code forestier ;
  • le code des pêches ;
  • le code sur les investissements agricoles ;
  • le code général des impôts ;
  • le code des domaines ;
  • le code des marchés publics ;
  • la loi sur la concurrence.

S’agissant particulièrement de la fiscalité, le Gabon dispose d’un système fiscal qui s’appuie sur :

  • l’impôt sur les sociétés (30%). Ce taux est ramené à 20% pour les entreprises de promotion immobilière agréées ;
  • l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières : 20% ;
  • la taxe sur la valeur ajoutée (18%). Toutefois, il existe un taux réduit de 10% pour les produits de grande consommation et une exemption fiscale pour les exportations.

Par ailleurs, il convient de noter que depuis 2005, les promoteurs immobiliers bénéficient d’un régime fiscal préférentiel portant aussi bien sur l’Impôt sur les bénéfices réalisés par les Sociétés que sur la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
2-Dispositif institutionnel
Des structures ont été créées pour améliorer l’environnement des affaires au Gabon. Citons, entre autres :

  • le Centre de Développement des Entreprises (CDE), anciennement dénommée « Agence de la Promotion des Investissements Privés » (APIP), avec guichet unique, pour faciliter les démarches et accompagner les investisseurs. Aujourd’hui, il faut environ 10 jours pour créer son entreprise au Gabon contre 58 jours, avant la création du CDE. A terme, ce délai sera ramené à 48h.
  • la Commission Nationale de lutte contre l’enrichissement illicite en vue d’assainir la gestion des finances publiques ;
  • l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) pour prévenir et réprimer le blanchiment des capitaux ;
  • la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) en vue de trouver une solution alternative à la faiblesse du financement de l’économie à long terme ;
  • la Direction Générale de la Dette pour un meilleur suivi des engagements des dépenses de l’Etat.
  • La création de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) afin de renforcer le cadre juridique et commercial des exportations de produits gabonais sur les marchés internationaux. A noter que les missions de cette structure s’articulent autour des principes suivants : (i) favoriser et inciter l’investissement direct étranger, (ii) informer, conseiller et orienter les investisseurs, (iii) accompagner et soutenir les entreprises exportatrices, et (iv) faciliter la mise en relation entre les producteurs et les acheteurs.

Autres mesures prises par le gouvernement
Ces mesures, qui visent à améliorer l’environnement des affaires au Gabon, comprennent :

  • la création de la zone franche de l’île Mandji en vue de promouvoir la création d’activités nouvelles, telles que : la transformation du bois, des produits pétroliers, la production d’engrais chimiques, la réparation des barges et plates-formes pétrolières.
  • la création de la zone économique spéciale de Nkok. D’une superficie de 1390 hectares, cette zone sera réservée principalement aux industries du bois. Elle se composera :

 

    • d’infrastructures fonctionnelles, notamment, avec  un guichet unique pour faciliter les procédures administratives et centraliser toutes les obligations avec l’Etat ;  
    • des concessions forestières (2 millions d’hectares) mises à disposition des industriels (du bois) installés dans la zone ;
    • d’un cadre fiscal attractif :
    • Exonération fiscale de la taxe sur les bénéfices / revenus pendant 10 ans. Au delà, taux d’imposition de 10% pendant 5 ans ;
    •  Exonération totale de la TVA ;
    •  Exonération des taxes douanières sur l’importation des équipements/machines et des pièces détachées ;
    • Liberté de rapatriement des fonds ;
    •  Flexibilité pour le recrutement de main-d’œuvre étrangère ;
    •  Exonération de la taxe sur la prestation ;
    •  Baisse de 50% sur les factures d’électricité ;
    • Exonération des taxes retenues à la source ;
    • Les ventes faites à d’autres entreprises dans la SEZ seront considérées comme des exportations ;
    •  Exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties ;
    • Liberté d’effectuer dans/depuis la ZES des transferts de fonds via des institutions financières.
  • Protection juridique des investissements garantie par l’adhésion du Gabon aux principaux accords et dispositifs internationaux y relatifs ;
  • Réorganisation de la chambre de commerce et de l’industrie. Cet organisme est chargé d’appuyer les entreprises dans leurs démarches quotidiennes.
  • Mise en place d’un comité des paiements en vue de renforcer l’environnement des affaires grâce à une meilleure fluidité des paiements des engagements de l’Etat ;
  • Adhésion du Gabon à plusieurs organismes internationaux :
  • l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;
  •  l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) ;
  •  le Centre International pour le Règlement des différends relatifs aux   investissements (CIRDI) et l’OHADA ;
  • Banque Africaine d’Export Import (AFREXIM) ;

 

 

Publié le : 09 / 01 / 2014

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