Fonctionnaires retraités/revendications : Dialogue établi avec le Gouvernement
Les anciens agents réunis au sein de l’Association des fonctionnaires civils et militaires retraités du Gabon, et conduits par leur président, M. Siméon Nguema Mba ont échangé, le 6 décembre 2013 avec le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima sur leurs revendications tournant autour de la reconnaissance par leur ancien employeur (l’Etat), de leurs indemnités de services rendus.
Réagissant sur le contenu de la demande d’audience reçue de ses hôtes, Raymond Ndong Sima a écouté à tour de rôle, les représentants des retraités venus lui faire part de leurs revendications.
Prenant la parole en premier, Siméon Nguema Mba a salué la promptitude avec laquelle le chef du gouvernement avait répondu à leur demande d’audience. Avant d’exposer les véritables mobiles de leurs revendications, il a sollicité et obtenu du premier ministre, l’observation d’une minute de silence en mémoire de l’ancien président Sud Africain, Nelson Mandela, décédé la veille à l’âge de 95 ans. Ensuite,il a fait savoir au chef du gouvernement que, depuis 2003, date à laquelle il avait saisi par écrit les autorités compétentes y compris les responsables des institutions pour leur faire part de la situation, aucun de ces courriers n’a donné des résultats escomptés.
Il aura donc fallu, selon ses propos, se tourner vers le ministère de l’Intérieur qui les a conseillés de se tourner vers le chef du gouvernement, toujours disponible à recevoir les usagers qui se sentent lésés. L’audience ainsi accordée aux anciens fonctionnaires par le chef du gouvernement témoigne de la volonté des plus hautes autorités de régler définitivement ces différends. Pour eux, le droit qui reconnaît leurs indemnités de services rendus est inaliénable et devra par conséquent leur être reconnu.
Pour Raymond Ndong Sima qui a eu une oreille attentive aux doléances exprimées par les anciens fonctionnaires, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’une loi qui est prise doit logiquement être appliquée dans son entièreté. Il a déclaré avoir pris bonne note et entend saisir le ministre en charge de la Fonction publique, de la Défense nationale et le Secrétaire Général du gouvernement pour avoir de plus amples informations sur les tenants et les aboutissants de l’éventuel texte d’application de cette loi.
Il a fait savoir qu’étant légaliste, il n’aimait pas répondre aux questions relevant des informations ou situations dont il n’a pas les contours. Revenant sur la loi supposée être appliquée, Raymond Ndong Sima s’est posé la question de savoir pourquoi une disposition conçue pour le secteur privé a pu être introduite dans le public alors que celui-ci, contrairement au privé, ne produit pas de bénéfice.
Il a rappelé que, lorsque l’Etat décide d’aller chercher des dispositions dans le privé, il faut y aller jusqu’au bout et non de se contenter d’une infime partie. Il est allé plus loin en déplorant, ce qu’il a appelé, le copier-coller qui crée plus de problèmes que de solutions. Il a expliqué aux retraités qu’il s’agissait dans l’immédiat, de discuter du principe avant d’entamer le champ. Une option qui a trouvé l’assentiment de ses hôtes. En somme, le Chef du gouvernement a rassuré ses interlocuteurs de ce qu’ils devront désormais entretenir un contact permanent avec l’un de ses directeurs de cabinet pour un meilleur suivi de leur dossier. Aussi, a-t-il pris l’engagement de faire la lumière sur cette loi qui n’a que trop somnolé.